Le concerto de nos joies

À l'angle aigu de ton effroi fiévreux
L'horizon ébahi se disperse en torrent sonore
Qui emporte l'aigle du désespoir
Gardien silencieux de ta prison.

Les épines glacées laminant ton cÏur s'émoussent
À la lisière du fil sanglant de tes devoirs chimériques.
Équilibriste tu découvres en pointillés la palette des possibles
L'écheveau bleuté de nos étreintes complices.

La danse de tes cauchemars se disloque
En spectres amnésiques et calcinés.
Tendrement ponctuée par le concerto de nos joies frénétiques
L'aube amicale t'apporte les effluves de nos caresses prochaines.

Le 24.11.2003