Dans ma nuit de charbon, j'étouffe ma conscience Entre neige interdite et râpeux élixir, Les bijoux enflammés troquant mon avenir Contre un manteau mœlleux camouflant mes souffrances. À coups de dérisions, de pures déchéances, Je lave ma raison au gouffre des plaisirs Jusqu'à l'oubli glacé brûlant de m'engloutir Dans les volutes bleues où mon âme s'élance. L'ivresse m'envahit en vagues de sang blanc Qui purifie mon cœur des vastes faux-semblants, Étendards saugrenus de ma vie mensongère. Ma volonté s'effrite en fulgurants lambeaux, Éclatant concerto de cris crépusculaires Accompagnant mes pas au seuil de mon tombeau. Le 21.12.2003 |