Maintenant je souris aux flammes de l'enfer Dont la bouche affamée lacère ma mémoire En lambeaux calcinés de serments illusoires, Emportés par le vent aux confins du désert. Sous le feu infernal, un tourbillon amer Déchiquette mon cœur envahi d'ombres noires, Fantômes desséchés sur l'insensé grimoire De mes rêves flétris, incrustés dans ma chair. Seule et désenchantée, j'oscille dans l'espace Entre un soleil d'argent et des astres de glace, Témoins indifférents de mon présent hagard. Mon âme s'abandonne à la fervente étreinte Du funèbre flambeau conduisant mon départ Vers l'amnésie fatale où s'immolent mes craintes. Le 26.12.2003 |