Sur le lit de mes souvenirs, Je sème une pluie de cendres Accordées à mon chagrin. Perdue sur le rivage glacé D'un futur sans escale, J'épargne mes paroles. Je fracture les espoirs Des rêveurs égarés Dans l'épave de ma nuit. Experte en insomnie, Je fuis à perdre haleine Vers le centre de ma déraison. Dans l'obscurité désertique, Je me condamne à perpétuité À me vautrer dans la dérision. Le 12.02.2004 |