J'exècre l'animal tapi dans ma cuisine Qui, au lieu de chasser de fébriles souris, Me surveille d'un œil débordant de mépris Avant de chaparder mes exquises sardines. Porté par l'âpreté de ses envies félines, Il saccage gaiement mes objets favoris, Jette sournoisement des paquets de poils gris Sur les riches habits de mes bonnes copines. Ses griffes acérées comme un froid bistouri Menacent le bonheur de mes deux canaris, Apeurés par le monstre à l'humeur assassine. Lassée de supporter l'ignoble mistigri Dont les taquineries ébranlent ma routine, Je songe à le noyer dans l'eau de la piscine. Le 01.03.2004 |