Je fuis la société dans mon imaginaire. En ce monde secret, je fais ce qui me plaît. Je retrouve là-bas le goût du riz au lait, Des saveurs de l'enfance, un plaisir salutaire. Je me laisse porter au gré de mes chimères. Je reçois mes amis dans mon précieux palais, On joue à la belote et j'ai le bon valet. On édite mes vers devenus populaires. J'accroche à mes habits les fragments d'une étoile. Un peintre fait pour moi une admirable toile. On m'offre un animal au pelage soyeux. Une fleur me caresse en ouvrant sa corolle D'une telle couleur qu'elle enchante mes yeux, Tandis que sa consœur m'adresse la parole. Le 13 février 2003 |