Sommeil, viens déposer sur mon cœur douloureux Ton voile velouté au parfum de silence Afin d'anéantir les fantômes qui dansent Dans les noires pensées de mon esprit fiévreux. Fredonne à mon chevet les accords vaporeux D'un apaisant refrain venu de mon enfance. Enterre la douleur germée dans ma conscience Au fond d'un océan de coton ténébreux. Au lieu de t'envoler dès que le jour se lève, Accompagne mon âme au rivage des rêves, Généreux inventeurs de mes nuiteux plaisirs. Exhorte le soleil à suspendre sa course Afin que, longuement, je puisse enfin dormir Dans mon berceau obscur, sous l'œil de la Grande Ourse. Le 06.04.2004 |