Amertume poétique

Sur la page impassible, au centre de la nuit,
Le poème s'écrit à l'encre du silence,
En phrases de tristesse enflées dans ma conscience,
Pour exprimer l'effroi dont l'écho me poursuit.

Dans le jardin amer de mes espoirs détruits,
Je cueille des chardons aux épines immenses
D'où s'exhale un poison d'une extrême violence,
Dont les gouttes glacées creusent un puits d'ennui.

Dans le profond désert de mon cœur solitaire,
J'arrache des lambeaux de serments délétères,
Que j'assemble en sonnets au parfum de chagrin.

Pendant que le torrent de mes peines obscures
Se répand dignement dans mes alexandrins,
Le vent de l'amertume avive mes blessures.

Le 09.04.2004