Qu'importe la fureur des dictateurs stupides, Sombrement acharnés à semer la terreur Jusqu'au naïf écran de mon téléviseur, Dès lors que je savoure un enivrant liquide. Tant que l'esprit du vin adroitement me guide Vers un monde soyeux, loin des serments trompeurs, Engloutis par les flots de mon nectar vengeur, Je navigue à l'abri des trahisons fétides. Le velours vermillon de mon cher élixir S'écoule dans mon sang en vagues de plaisir, Qui diluent aussitôt mes peines inutiles. La bouteille répand sa rustique chanson Au parfum végétal dont les notes subtiles Composent dans mon corps un bouquet de frissons. Le 20.04.2004 |