Vénus des boulevards

Vénus des boulevards, déesse citadine,
Tu bosses sans répit pour affiner ton corps
Dans une salle crade où des accros du sport
Stimulent tes efforts de leurs blagues coquines.

Princesse frelatée, poupée de magazine,
Tu poses sur tes cils des particules d'or
Afin d'impressionner un capricieux cador
Qui se poudre le nez de coûteuses farines.

Nullarde patentée dans un bahut pourri,
Tu réponds à tes profs par des mots de mépris,
Qui les foutent fissa dans une rogne folle.

Tu arpentes la vie sur le fil du rasoir
En offrant crânement tes superbes guibolles
Aux regards des zonards qui hantent les trottoirs.

Le 02.06.2004