Dans la salle bondée du vieux troquet cradingue, Une sirène amère accoste un boute-en-train Qui saoule l'assemblée de ses vineux refrains Aux accents saugrenus de lointaines bourlingues. Accoudé au comptoir, un costaud frappadingue Roule des yeux hagards vers un jeune marin Occupé à noyer son mystérieux chagrin Dans l'élixir qui perle au bout de sa seringue. Sourd au charivari d'un groupe de serins, Le patron silencieux pinte en rongeant son frein Pendant que sa moitié prépare ses valdingues. Le barman cogne un con qui fourre son tarin Sur les jolis nibards d'une stupide bringue Qui, sans lâcher un mot, s'arrache à tout berzingue. Le 29.06.2004 |