Ma princesse adorée maltraite ma bagnole, Une épave rouillée qui fuit de toutes parts En lâchant un torrent de ronflements geignards Que ma poupée suspend d'une grande torgnole. Dans les rues encombrées de l'âpre métropole, Ma reine farfelue écrase des clébards Sous les yeux amusés de grappes de moutards Qui foutent le boxon au sortir de l'école. Insensible aux jurons de venimeux chauffards, Elle plante ma caisse sur les grands boulevards, Le temps d'aller zieuter une paire de grolles. Ma fringante amazone insulte des tocards Que la brutalité de sa conduite affole, Pendant qu'à ses côtés, soufflée, je me gondole. Le 09.07.2004 |