Dans un bruit fracassant, explose le moteur. Je revois mes amis et ma femme charmante. Elle est restée chez nous, avec mon fils, à Nantes. L'oiseau baisse la tête et perd de la hauteur. Seigneur, si tu m'entends, donne-moi un tracteur, Un vélo délabré à la chaîne grinçante. Pour sortir de l'enfer, ma mortelle descente, Je resterai au sol, j'irai avec lenteur. Je saurai profiter de ma seconde chance. Je me retirerai dans un mas en Provence Entouré d'oliviers, de fleurs et de grillons. J'aurais goûté la vie avec joie et délice. Un éclair effrayant, des débris vermillon, Le voyage s'achève en beau feu d'artifice. Le 05 mars 2003 |