Lune citadine


La ville et sa fureur narguent la lune ronde.
Le ciel est constellé de points étincelants,
Des oiseaux en acier soufflant un air brûlant
Se poseront bientôt à l'autre bout du monde.

Au creux de la cité, le désespoir abonde.
Dans les sombres quartiers, le plaisir est violent.
À chaque coin de rue, des attentats sanglants
Conduisent à la mort en moins d'une seconde.

Sur Paris endormi résonne le tocsin.
Au lieu d'invoquer Dieu, le Christ ou l'Esprit Saint,
Je comprends aujourd'hui le but de nos calvaires.

Je dirige mes yeux vers l'astre de la nuit.
L'étoile me sourit, chasse le froid polaire.
Un bonheur rayonnant efface mes ennuis.

Le 03 avril 2003