Chemin perdu


Au sein de mon esprit se dessine une route
Bordée d'ormes géants et d'odorants jasmins,
De souvenirs d'enfance à portée de la main
Que je cueille à loisir pour effacer mes doutes.

Un silence de feu illumine la voûte,
Calice prometteur de meilleurs lendemains.
Un bonheur déchirant inondé de carmin
S'échappe lentement de mon corps qui s'égoutte.

Ma tendresse déçue se jette au fond d'un puits,
Bouche de l'amertume ouverte sur la nuit.
Dans le brouillard visqueux resplendissent des flammes.

Mon chemin s'évanouit dans les sables mouvants.
Du jeu de l'avenir, je redoute les lames.
Ma douce fantaisie m'entraîne au gré du vent.

Le 29 avril 2003