Effacement


Oublier les champs et les villes
Effacer à la gomme
Le sable des déserts
Et les sanglots des cieux
Éteindre le soleil la lune et les étoiles
Débrancher un à un
Les fils de son esprit
Et lancer ce lacis dans l'azur
Pour étrangler les nuages
S'allonger dans le vide
D'une solitude calme
Sans un grain de poussière
Pour brûler le silence
N'être plus qu'une absence
Au centre de soi-même
Comme l'ombre d'une empreinte
Au rendez-vous de l'abandon
Annihiler le poème.

Le 17 mai 2003