Je connais par cœur mes empreintes. Ces compagnes sournoises, Imprimées sur le bout de mes doigts Forment un miroir involontaire. Je chemine en équilibre Au bord de mes espoirs brisés, Érigés en cicatrices brûlantes, Éclats du destin collés sur ma peau. J'accorde ma raison à l'exil des morts. De cendre tiède en abandon, Je compose avec mon sort Un bouquet de chardons. Je troque mon histoire truquée Et mes nuits de trac solitaire Contre une tête d'un seul bloc, Un corps solide comme un roc. Le 26.06.2003 |