Nirvana

Quand je suis fatiguée, envahie par le doute,
Quand le rêve est bien loin, maudites idées noires,
Quand je pourrais sombrer dans une grande déroute,
Je me mets à penser à nos belles histoires.

L'évocation de toi me remplit d'allégresse,
Tu es ma seule amie, tu sais me consoler.
Le moindre de tes gestes est comme une caresse
Qui réduit à néant ce qui peut désoler.

Sans toi je suis perdue, tout me paraît obscur,
Comme une longue route, morne à désespérer.
Dès que je t'aperçois, même l'air devient pur,
Car de tous mes tourments tu sais me libérer.

Tu es ma raison d'être, la source de ma joie,
Je ne pense qu'à toi, tu m'obsèdes sans cesse.
En un jour magique, tu m'as ouvert la voie
Des trésors infinis de ta douce tendresse.

La tiédeur de ta peau, la chaleur de ta bouche,
Les plaisirs que tu sais si bien me prodiguer,
Les frissons de nos corps au sortir de la douche,
Personne ne pourra jamais m'en fatiguer.

Désormais je suis forte et ne crains nul danger,
Puisque tu m'as donné les clés de ton domaine.
De mon mortel ennui tu as su me changer,
J'espère que jamais tu ne seras lointaine.

Le 16 novembre 2002