Sur le fil du hasard, l'arlequin se balance. Solitaire engoncé sous sa peau de métal, Il chasse ses regrets d'un geste machinal Sous l'éther frissonnant aux accents d'une danse. À l'angle du futur s'égorgent nos défenses Constellées du remords de l'être sépulcral Qui lacère l'espoir, son malheureux rival, Victime abandonnée au gré de nos errances. Sur l'océan visqueux de nos sombres erreurs, Le pantin soliloque et confisque nos cÏurs Offerts en sacrifice au puits de l'amertume. L'horizon démasqué se drape dans l'ennui Échappé en secret d'un ciel chargé de brume Pendant que le futur se nourrit de la nuit. Le 04.12.2003 |