Au seuil de ton indifférence armée Mes mots gorgés d'espoir se noient Dans le ruisseau amnésique de tes sarcasmes. À l'encre de mes souvenirs déchirés L'araignée moqueuse tisse sa toile impassible Au cÏur de mes émotions sanglantes. Témoin de ma tristesse béante Un quartier de lune grise s'effiloche Au bord de la nuit silencieuse. Le ciel glacé verse des gouttes d'ennui Sur mon corps tremblant de funambule Perdue à l'orée de l'avenir calciné. À la lisière de mes désirs intrépides Les orties lépreuses de nos souffrances se fanent En fin tapis de promesses soyeuses. Au centre intime de tes cauchemars fiévreux Je creuse le chemin de nos lendemains somptueux Dans l'écrin flamboyant de nos plaisirs complices. Le 03.12.2003 |