Désert hostile

Le dôme de silence fiévreux
Répand ses chardons visqueux
Constellés de larmes cristallines.

À l'orée d'un jour sans avenir
L'horizon meurtri retient son souffle
Sous la voûte endeuillée.

Auréolé d'un tourbillon de nuages sarcastiques
Un soleil accablé pointe un rayon fébrile
Qui s'effrite dans un sanglot résigné.

Aux frontières du néant complice
Le ciel revêt son manteau de tristesse
Orné des couleurs sépulcrales de nos errances.

Dans nos cÏurs lourds de solitude muette
L'aiguillon funéraire égorge un dernier espoir
Sacrifié aux hyènes assoiffées du futur.

Dans un concerto glacé de pluies diluviennes
L'aube moqueuse annonce un lendemain possible
Aux survivants réfugiés à la lisière du désert hostile.

Le 01.12.2003