Sous le regard glacé d'un soleil impassible, Tu berces l'être humain dans ton écrin soyeux, Tu épuises ton sang pour l'enfant capricieux Qui joue ta pureté aux cartes du possible. Écorchée par les coups de ton fils inflexible Dont l'esprit s'aventure en un monde radieux Au parfum de mystère, en bordure des cieux, Tu fomentes déjà ta vengeance terrible. Plutôt que d'arborer tes moissons aux grains d'or, En hiver, au printemps, tu brûles tes trésors, Préférant le néant à la folie de l'homme. Terre, tu sacrifies les clés de ton futur Au puits des vanités qu'une ineffable gomme Décompose aussitôt en tourbillons obscurs. Le 16.12.2003 |