Je calcule ma route aux cartes du hasard, Seule et désenchantée, voyageuse impavide À l'âme consumée par l'haleine putride D'un monde suffoquant sous l'horizon blafard. Le désert abyssal rassemble ses brouillards En linceul mensonger dont le fil se dévide À l'entrée de la ville aux souvenirs fétides Dans un embrasement de venimeux remparts. Mon esprit dévasté affronte le silence De la nuit abhorrée, suicidée par avance, À l'orée d'un futur aux désirs fracassés. Quand la mer amnésique ensevelit la lune, L'avenir se disloque en lambeaux verglacés, Témoins sanguinolents de nos vaines rancunes. Le 01.01.2004 |