L'an nouveau

Dans un déferlement de feuillages fanés,
Décembre en habit gris tire sa révérence
Au bord d'un horizon constellé de souffrances,
Impassible berceau d'un avenir mort-né.

La soirée se consume en festins raffinés
Aux alcools capiteux, consommés à outrance,
Dans les replis laiteux de la nuit qui s'élance
Vers l'abîme glacé d'un monde condamné.

Sous le ciel cotonneux, les rires se déchaînent
En vagues avinées d'amertume certaine
Qui meurent lentement aux portes du matin.

Quand l'aube frissonnante étend ses blanches ailes,
L'impatient carillon aux accents cristallins
Chante pour l'an nouveau sa tristesse éternelle.

Le 02.01.2004