Quelle mouche a piqué le coquin déchaîné Qui pille mes sonnets et envahit mes songes ? A-t-il brûlé sa plume aux accents raffinés Pour se laisser griser par l'envie qui le ronge ? Sur les ambiguïtés du verbe calciné, Il plaque ses désirs que son talent prolonge En quatrains illustrant l'esprit bien mal tourné De l'écrivain charnel empêtré dans sa longe. Il agace mon âme en composant des vers Jonchés de mots troublants, brûlants comme les braises De l'enfer pendant que je prie pour qu'il se taise. Vaincue par les ardeurs du poète disert, J'abandonne mon cœur à ses tendres fadaises Dont le flot lumineux enflamme mon désert. Le 04.01.2004 |