Mouche d'appartement, je connais le calvaire Des insectes martyrs condamnés à errer Nuit et jour sans répit pour un débris sucré. Contre un beignet au miel, je donnerais ma mère. Dès la fin du repas, une atroce mégère, Engoncée dans l'hygiène et son chignon serré, En hyène forcenée, se met à retirer Les restes convoités, offerts au frigidaire. Affamée, je m'active à trouver un débris Sous le regard gourmand du grossier mistigri Dont le ventre replet offense ma fringale. Affaiblie, esseulée, traquée par les humains, Je glane des déchets sur la vaisselle sale Avant d'empoisonner leur peau de parchemin. Le 01.02.2004 |