Dans le bar où je me repose En compagnie de ma cirrhose, Je coule des journées moroses. Sur le comptoir, meurent des roses Dont les pétales se déposent Sur le chagrin qui m'indispose. Dans l'ombre, deux amants s'opposent. Quand la passion se décompose, Vient le moment des ecchymoses. Lassée de supporter la prose Qu'un ivrogne blasé m'impose, J'attends que ma colère explose. Au seuil de ma métamorphose, Je m'accorde une courte pause Pour exorciser mes névroses. D'ébriété en overdose, J'essaie d'analyser les choses Dans ma chambre aux fenêtres closes. Le 07.02.2004 |