Pâleur crayeuse. La peau tend sa toile austère Sur la chair Impassible. Le cou s'étire, gracile, Entre le visage placide Et le corps impavide. Comme attirés par des aimants, Les seins se dressent fièrement Sur le buste sec. Les tétons, framboises dodues, Appellent une bouche gourmande. Les bras fermes et fins se prolongent Par des mains noueuses, carrées, Dont les veines proéminentes Semblent vouloir déchirer la peau. Sous le nombril mystérieux Et figé dans son déni de filiation, Le ventre palpite doucement, Bercé par le murmure monotone De la respiration machinale. Le dos descend abruptement Jusqu'aux rondeurs des fesses, Résolument fendues Sur le chemin fertile Du plaisir possible, Dans une invitation subtile À l'esquisse d'une caresse. Le 06.03.2004 |