Assise à sa fenêtre, au centre de la ville, La vieille femme attend un signe du destin, Un sourire échappé d'un souvenir lointain, Émergeant des débris d'un regret indocile. Accordée au chagrin du vieillard immobile Qui tend sa main flétrie aux gestes incertains, Elle trompe l'ennui dans le pâle matin Constellé de passants aux visages hostiles. Le calme de la nuit s'efface sous les cris Des enfants du quartier dont les sauts de cabri Composent un ballet de figures joyeuses. Bercée par les rayons d'un soleil indolent Qui revêt de douceur sa froide peau crayeuse, La vieille se blottit dans son espoir brûlant. Le 14.03.2004 |