Savamment attifé d'un air patibulaire, Un maquereau brutal en costard à carreaux Balance une mandale au répugnant poivrot Dont le clébard claudique en clamant sa colère. Sous les pâles lueurs d'hirsutes réverbères, Des bourgeois, épuisés en sortant du bureau, Déversent leur ennui dans de poisseux bistrots Avant de se payer une femme légère. Les putains du quartier comptent leurs abattis Quand un bruyant essaim de camés travestis Met brusquement le cap sur leur coin de bitume. Les julots des morues lâchent des malabars Qui forment les intrus au respect des coutumes Grâce aux explications de leur hargneux pétard. Le 30.04.2004 |