Bohémienne


J'allais au gré du vent pour chasser mes pensées,
Mes rêves d'autrefois, mon désespoir banal.
J'errais sur les trottoirs dans ce quartier brutal.
Ciel ! Quelle tentation, ces fées bien balancées !

Je marchais dans la nuit sans crainte des voyous,
Certaine de pouvoir les semer à la course.
Fille de vignerons, je fuyais l'eau de source.
J'aurais vendu mon âme afin de boire un coup.

Assise dans un bar, j'assassinais mes doutes.
Aux sentiments d'amour, je ne comprenais goutte,
Les hommes dans ma vie passaient en visiteurs.

Nos ébats vigoureux avaient goût de plastique.
Ils s'endormaient heureux de leurs exploits physiques,
M'enlaçant fermement dans leurs bras de vainqueurs.

Le 13 avril 2003