Appel céleste


Cependant que la lune et l'étoile polaire
S'éteignent doucement dans l'air frais du matin,
Un spectre s'est posé près du vieux presbytère,
Tandis que je perçois un murmure lointain.

Je reconnais l'aura de l'aîné de mes frères,
Celui qui m'a appris le grec et le latin,
Aux violents tremblements qui déforment la terre.
L'horizon brusquement se couvre de satin.

Le silence se fait dans l'aube cotonneuse.
Dans mon esprit meurtri, le dernier idéal
Se laisse pétrifier par un froid boréal.

Le fantôme envolé, mon âme raisonneuse
Cherche une explication auprès du vieux curé
Qui ne dit mot. Ce soir, là-haut je partirai.

Le 17 avril 2003