Comme un bourgeon brûlé pendant la lune rousse, Mon esprit douloureux s'échappe de mon corps. Mon avenir brisé se mêle aux eaux du port, Frêle esquif impuissant qu'une vague éclabousse. J'entends à mon chevet des paroles si douces, Un serment d'amitié, un chant de réconfort, Que mon sang réchauffé verse des gouttes d'or Jusqu'au fond de mon âme et mon effroi s'émousse. Le sanglotant reflet d'un fantôme pâli S'efface en emportant mon destin aboli. De ma main de cristal, je balaye mes doutes. Pénètre dans mon cœur un parfum d'ostensoir Qui exhorte mon âme et me donne l'absoute. Mon ombre me sourit, les yeux emplis d'espoir. Le 13 mai 2003 |