Maintenant que mes pâles ténèbres Se dispersent sur le dos de la nuit, Effacées par tes mains de lumière, Maintenant que tu coules dans mes veines À l'exacte limite entre bonheur et souffrance Dans le saignement de ma mémoire, Maintenant que tes griffes lacèrent La cendre de ma tristesse Enfouie dans les débris du langage, Maintenant que ton rire éclabousse Mon silence dénudé À l'angle des palpitations de nos chairs, Maintenant que tes doigts tourbillonnent En carrousel de joie Au centre de mon désir, Viens, Fais-moi sombrer dans le vertige De tes caresses incendiaires, Déchire mon épiderme complice De tes ongles aériens En accords fulgurants Au bord de l'indicible À l'extrême clarté De nos plaisirs confondus. Le 13 juin 2003 |