Palpitations


Le soleil ramasse la nuit et lave mes rêves.
Ton corps amnésique s'endort enroulé sur son absence.
Ton ventre palpite à l'angle de mon attente.
Les perles de sel sur ta peau
Dessinent le chemin de nos désirs.

Mais ta fixité d'oiseau mort corrompt mes envies
Et dilapide ma patience.

Je m'ajuste à ta solitude,
J'habite la promesse de notre plaisir.
Les vagues de mon sang désarment ta bouderie,
J'improvise nos sourires,
J'invente l'histoire de nos épidermes enlacés.

Arrimée à l'ombre de ton souffle,
Je m'inscris au centre exact de tes frissons.
Le ciel complice s'enflamme.

Le 13 juin 2003