Je crie pour briser le silence Tendu comme un rêve avorté Sur le voile de mes envies. Je me bats contre la monotonie, Cette araignée de ma patience, Qui me condamne à vivre d'ennui. J'abolis mes invraisemblances Gonflées de cérémonies radoteuses, Pendues comme des loques putrides. Je déplie les ombres de l'oubli Dans le terrain vague de mes désillusions Aux portes de mes angoisses perpétuelles. Je m'abreuve au puits de mes souvenirs Déferlant en vagues de remords Dans le ciel de ma mémoire blessée. J'écrase les scrupules de ma lassitude Sous les pas de ma délivrance À la lumière de ma lucidité vertigineuse. Le 30.01.2004 |