Au centre d'une nuit débordant de silence, Adossée à la foule aux visages fermés, Tournée face au néant, sous le ciel parsemé D'étoiles calcinées, vers l'ennui je m'avance. De mépris en refus, je creuse mes souffrances Sur le fil du couteau des rires déformés Par les regards ombreux, menaçant d'exhumer Les spectres vacillants de ma désespérance. Un carrousel hargneux de cauchemars brûlants Insuffle dans mon cœur un dégoût insolent Qui pose sur ma lèvre un relent d'amertume. Seule avec ma conscience aux désirs abolis, Sous la voûte nocturne engoncée dans la brume, J'accorde à mon esprit le repos de l'oubli. Le 31.01.2004 |