Dans les volutes bleues d'un rêve de cristal, Qui forme un océan au cotonneux rivage, Je m'évade à l'abri du délicat visage De ma vive sylphide au regard infernal. Dans ma nuit solitaire, un arc-en-ciel mental Déverse ses couleurs aux enivrants présages, Assemblées en bouquet de soyeuses images Qui dardent sur mon cœur leur parfum estival. Un tourbillon de joie dans mon sang se propage En vagues de chaleur, qui lavent les outrages Que m'inflige ma belle au rire de métal. Dans mon âme s'infiltre un ouragan sauvage Dont le poignard glacé creuse un profond canal Où se noie aussitôt mon chagrin viscéral. Le 31.03.2004 |