Tristesse accompagnant mon âme solitaire, Étouffe le soleil dans un nuage gris. Déchire le silence en douloureux débris Aux arêtes gorgées d'un poison délétère. Compose chaque nuit un hymne funéraire Aux accords plus affreux qu'un cadavre pourri. Chasse les souvenirs qui drapent mon esprit D'un voile de douceur où dansent mes chimères. Ensevelis mon cœur dans un puits de chagrin. Découpe mon cerveau à grands coups de burin En frissonnants lambeaux pétris de ma souffrance. Enterre mon espoir dans un désert géant. Écorche mon visage aux épines immenses Du chardon où frémit le spectre du néant. Le 06.04.2004 |