Démence ennemie

ï rats jaillis du noir, ô démence ennemie !
Connaîtrai-je en ce monde un soupçon d'accalmie ?
Égarée dans la foule aux regards orduriers,
J'implore le secours de mon esprit guerrier.

Entourée d'inconnus au visage de cire,
Dont la laideur nourrit le feu de mes délires,
Je m'enfuis pour noyer mon soudain désarroi
Dans un fougueux torrent de vin de premier choix.

Dans le muet carcan des ténèbres glacées,
Où meurent les échos de ma joie fracassée,
Je demande à la mort d'effacer mes douleurs.

Aux portes du matin, un cauchemar vengeur
Lave mon insomnie dans un fleuve de honte,
Où s'éteint sombrement mon cœur laissé pour compte.

Le 30.08.2004